07 octobre 2006

Google propose aux internautes de devenir testeurs pour 75 dollars de l'heure

Un nouveau modèle d'entreprise serait-il en train de voir le jour?

Google propose aux internautes de devenir testeurs pour 75 dollars de l'heure
Vous voulez arrondir vos fins de mois sans bouger de chez vous? Google, qui jusqu'à présent confiait l'évaluation de ses nouveaux produits à ses proches, s'apprête à initier un nouveau système : le recrutement de testeurs auprès des internautes via son service Google User Experience Research. Rémunération de ces testeurs indépendants: 75 dollars de l'heure.

Le principe est simple: l'utilisateur volontaire devra rester plusieurs heures devant son écran, pour éprouver les nouveaux produits prototypes du moteur de recherche. Ensuite, il devra donner son avis, par courrier ou par téléphone. Des travaux de groupe sont également envisagés. Pour le moment, l'opération prend majoritairement forme aux Etats-Unis.

Cette mise à contribution des internautes devient de plus en plus fréquente. Récemment, un navigateur de Firefox, IGraal, annonçait la mise en place d'un système d'affiliation rémunérant les internautes. Dans la même veine, la suite bureaucratique libre OpenOffice.org vient de lancer un concours de modèles et de cliparts. But de la manœuvre: augmenter son stock de modèles et de cliparts grâce aux internautes. Ceux-ci ne travailleront pas bénévolement, tout du moins les gagnants: 5000 dollars sont en jeu. Un nouveau modèle d'entreprise serait-il en train de voir le jour?

Le modèle économique de YouTube serait-il en bout de course?

Selon une étude de l'institut Forrester Research, l'avenir des sites Internet qui proposent des vidéos gratuites ne sera pas tout rose. Même si ce type de site, comme YouTube ou DailyMotion, proposent des vidéos amateurs, la plupart de celles qui circulent sur leurs pages appartiennent à des éditeurs.

Le problème délicat du droit d'auteur se profile donc. De nombreuses plaintes ont déjà été déposées contre les sites qui proposent de la vidéo gratuite. 'YouTube va être attaqué en justice et si c'est le cas perdre', expliquent sur leur blog Josh Bernoff et Ted Schadler, tous deux analystes chez Forrester Research.

En cas de condamnation, YouTube devra retirer de son site tous les contenus protégés par la loi sur les droits d'auteur. YouTube a déjà répliqué en expliquant que la majorité des vidéos présentes sur son site étaient des vidéos d'internautes amateurs. Seul problème: il suffit de passer quelques minutes sur www.youtube.com pour se rendre compte que l'on trouve de nombreux contenus propriétaires comme des émissions de télévision, des scènes de films ou des clips musicaux.

(Atelier groupe BNP Paribas – 06/10/2006)"